Histoire

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Celles et ceux qui connaissent la véritable ville d'aujourd'hui ne se figurent pas toujours qu'à l'origine, Echirolles était un village. Rappel des grandes heures de cette histoire.
Paragraphs

Du village à la ville d'aujourd'hui

Nom de ville : de “écureuil” à Échirolles

Selon certains historiens, Échirolles viendrait du mot latin scuriolus que l’on pourrait traduire par “lieu où il y a des écureuils”. Il semble qu’autrefois, bon nombre de ces rongeurs avaient élu domicile dans les collines boisées de la commune. D’autres historiens, la fibre plus botanique, associent le nom d’Échirolles au terme léchirolles qui signifie “lieu où poussent des lèches”. Avant l’assainissement de la plaine du Drac, ces plantes marécageuses recouvraient tout le territoire. Enfin, certains Échirollois de souche, peut-être plus
pragmatiques, pensent qu’Échirolles vient de ex Cularo c’est-à-dire “hors de Grenoble”… Le mystère reste aujourd'hui entier.

Les métamorphoses d'une ville

Du petit village luttant contre les caprices du Drac à la ville métropolitaine que l’on connaît aujourd’hui, Échirolles a vécu une évolution sans précédent. Depuis longtemps, hommes et femmes vivent sur les terres échirolloises. Une stèle romaine érigée devant l’ancienne chapelle Saint-Jacques témoigne de cette existence dès l’Antiquité. 

À cette époque, la plaine du Drac est encore un vaste marécage et les inondations sont fréquentes. Les premiers “Échirollois” s’installent donc sur les collines boisées de Jarrie. Ils vivent de la chasse et de récoltes diverses mais aussi de la coupe et du ramassage du bois. Au XIIIe siècle, une commanderie de Templiers s’installe à Échirolles. Pour étendre leur territoire, ces moines-soldats n’hésitent pas à entreprendre d’importants travaux de défrichement. Cette volonté farouche de dompter la capricieuse plaine du Drac gagne la population. On va drainer, assainir et gagner du terrain pour cultiver les terres. Après de dures années de labeur, le territoire d’Échirolles s’étend bien au-delà des simples collines. 

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La création de la commune, les années Viscose

L’augmentation de surfaces à exploiter et l’accroissement de la population incitent les Échirollois-es à plus d’indépendance. En 1825, l’installation d’une paroisse libère Échirolles de la tutelle religieuse de Bresson. Lancés sur la voie de l’autonomie, les habitants demandent alors au roi Louis-Philippe la création de la commune. Le 25 décembre 1833, Échirolles, la “divine enfant” du Drac, était née. Au lendemain de la première guerre mondiale, un événement d’importance va bouleverser la vie locale. En 1926, la Société nationale de la viscose implante une usine de soie artificielle à Grenoble et bâtit en 1927 une cité ouvrière à Échirolles. Une population nouvelle et cosmopolite s’installe sur la commune. Dès lors, on entreprend des travaux d’aménagement : électrification, adduction de l’eau, construction d’écoles et d’une salle des fêtes… À la fin des années 50, Échirolles quitte sa chrysalide rurale pour épouser définitivement son destin de ville. 

1960- 1970 : Echirolles s'urbanise

Dès 1962, Echirolles va connaître une urbanisation sans précédent. 700 logements sont ainsi construits à la Luire, certaines habitations abritant les rapatriés d'Algérie. Entre 1964 et 1969, le quartier du Village 2 voit le jour. En 1966, pour faire face à la demande croissante de logements sociaux, les fondations de la Villeneuve Echirolles-Grenoble sont coulées. Le développement économique s'accélère simultanément. Au début des années 60, Caterpillar s'installe à Echirolles. En 1969, Carrefour s'implante sur 7 000 m2, Grand Place ouvrant ses portes six ans plus tard. 

Années 80 : de la réflexion à la réalisation

À partir des années 80, les grands programmes de construction sont achevés. Il s’agit alors de continuer à structurer la ville selon un modèle plus cohérent. L’idée de donner un centre-ville à Échirolles fait jour. Dès les années 90, l’équipe municipale s’attelle à ce projet. Charte d'objectifs, consultation à domicile, grandes orientations urbaines par quartier.... Les réflexions vont bien au-delà de considérations architecturales. Échirolles veut affirmer sa spécificité en impliquant la population dans la vie de la cité et en misant sur une politique culturelle de qualité.
La création des musées Géo-Charles et de la Viscose, le Mois du graphisme – désormais doté d'un centre permanent - sont l’expression de cette volonté. En 2002, en élaborant son Agenda 21, Échirolles franchit un cap. L'heure est à la conciliation entre développement économique et respect de l’environnement. 

Une véritable ville, pleinement métropolitaine

« L'appartenance à la Métropole est une chance, nous portons des projets débattus, cohérents, qui s'inscrivent dans un développement harmonieux de nos territoires » résume le maire Renzo Sulli. Echirolles est une véritable ville, singulière, attractive et innovante, mais aussi pleinement métropolitaine ! Toujours solidaire, avec ses politiques publiques offensives en matière de petite enfance, de jeunesse, de gérontologie, Echirolles entend être une ville des proximités et des courtes distances en matière d'accès aux soins – un pôle de santé public/privé - , de déplacements, d'équipements publics de qualité, avec des quartiers rénovés : Ouest, Ville Neuve, Village Sud, ou en voie d'achèvement comme le centre-ville. Echirolles est aussi une commune qui va de l'avant en termes d'équilibre de l'habitat, de transition énergétique, une ville aérée avec plus de 42 m2 d'espaces verts par habitant-es. Echirolles est aujourd'hui une véritable ville, loin de l'image parfois réservée aux cités dortoirs de banlieue, une ville attractive, rayonnante et vivante.