Vidéo-verbalisation : un premier bilan positif

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Vidéo-verbalisation : un premier bilan positif

Publié le 27 janvier 2022
Modifié le 27 janvier 2022
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Trois mois après son lancement, la Ville observe les premiers effets positifs de la vidéo-verbalisation sur son espace public.
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Amandine Demore, première adjointe et Gregory Martin, responsable de la vidéoprotection à la police municipale d'Échirolles.
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Amandine Demore, première adjointe et Gregory Martin, responsable de la vidéoprotection à la police municipale d'Échirolles.
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Lors d’un point presse organisé mardi 26 janvier à l’hôtel de ville, Amandine Demore, accompagnée de  Gregory Martin, responsable du centre de surveillance urbaine (CSU) d’Échirolles, a dressé un premier bilan de la vidéo-verbalisation sur la commune.
Depuis sa mise en place le 18 octobre, les 6 agents de cette cellule ont enregistré 1261 procès verbaux. 338 infractions concernent des stationnements gênants sur la voie publique: “Se garer sur des aires piétonnes ou des pistes cyclables,” décrit la première adjointe. Enfin, 21 procès verbaux sont des infractions au code de la route : “Téléphone au volant, non port de ceinture, feux rouges non respectés”, poursuit la première adjointe. L’immense majorité des infractions relevées par le dispositif, soit 902, l’ont été sur le secteur de la Ponatière, lors du marché dominical. “On avait reçu légitimement de nombreuses contestations pour des stationnements anarchiques, qui empêchaient la circulation des personnes en situation de handicap, des poussettes, des vélos et des piétons”, témoigne l’élue, avant de préciser: “On ne verbalise pas pour verbaliser, l’objectif est que cela ait des effets, et, semaine après semaine, on note une diminution du nombre de procès verbaux. Les agents de police sur place se rendent compte que la situation s’améliore.”  Le nombre d’infractions relevées sur le secteur a en effet été divisé par deux depuis le démarrage du dispositif.

De nouvelles caméras sur le territoire

La Ville va poursuivre le déploiement des caméras de protection sur son territoire. Aux 79 caméras déjà installées depuis 2004 (45 sur l’espace public et 34 sur les bâtiments communaux) vont s’ajouter 34 équipements, répartis sur 18 sites de la ville, pour un budget de 665 000 euros TTC, subventionné à hauteur de 50 % par la Région.“Ce projet de déploiement est issu du travail mené conjointement avec le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et les partenaires du territoire.”
Les premiers secteurs concernés sont ceux de l’allée Eugène Sue et de Kimberley, sur lequel une attention particulière est posée par la police et la justice depuis un an. Dans le quartier ouest, l’avenue Casanova et la rue Dr. Vallois seront équipés, afin de sécuriser la cours de l’école Marcel-David, dont une partie est maintenant ouverte à la population.

“Une nette amélioration”

Ces équipements ne sont pas des baguettes magiques (…), mais ils ont un effet dissuasif, ils sécurisent les interventions de nos policiers municipaux et aident la police nationale dans ses enquêtes”, a souligné la première adjointe.
L'élue a également a rappelé que les amendes versées ne reviennent pas à Échirolles: Environ 95 % partent à l’État et le reste est destiné à financer le transport public et la voirie, compétences qui sont dorénavant du ressort de la Métropole. La commune ne touche aucun centime sur la vidéo-verbalisation”. Ces investissements permettent cependant d’assurer la tranquillité publique sur la commune et d’apaiser la circulation, comme l’a fait remarqué Amandine Demore : On constate une nette amélioration, le bouche-à-oreille et le gros travail d’information préalable ont bien fonctionné.

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Le responsable de la cellule de vidéoprotection devant les 6 écrans du centre de surveillance urbaine. 2 autres écrans vont compléter l'équipement déjà en place.
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Le responsable de la cellule de vidéoprotection devant les 6 écrans du centre de surveillance urbaine. 2 autres écrans vont compléter l'équipement déjà en place.
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La vidéoprotection est soumise à une réglementation précise.
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La vidéoprotection est soumise à une réglementation précise.
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Un comité d’éthique pour accompagner la vidéo-verbalisation

Ce déploiement de caméras de protection s’accompagne de la création d’un comité d'éthique sur la question de la vidéoprotection. Soumis au vote du prochain conseil municipal ce lundi, cette structure permettra “de lever les questions légitimes des citoyens et citoyennes sur le respect des libertés et l’utilisation des images”, a expliqué la première adjointe, qui présidera ce comité.
Il sera constitué de trois collèges. Le premier rassemblera du personnes dites qualifiées”, du milieu de la justice et du monde associatif, le deuxième sera un groupe paritaires de quatre citoyennes et citoyens, désigné-es par la maire parmi les habitant-es qui se sont porté-es volontaires lors des dernières Assises d’Échirolles. Le dernier sera formé par des élus de la majorité et de l’opposition.
On aura ces trois collèges pour travailler sur ces questions, rédiger une charte d’éthique de la vidéoprotection sur notre commune, informer les habitantes et habitants de leur droits et leur expliquer comment sont utilisées ces images. La vidéoprotection est déjà soumise à une réglementation précise, mais “c’est important que les citoyennes et les citoyens [en] prennent la mesure. On avance sur ce sujet avec une certaine déontologie et dans un partage d’information avec la population”, a conclu Amandine Demore.