Le lycée Marie-Curie accueille l’art urbain

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Le lycée Marie-Curie accueille l’art urbain

Publié le 24 octobre 2018
Modifié le 24 octobre 2018
Résumé actualité
Le street artiste international Hopare a réalisé une première fresque sur le mur extérieur dédié du lycée Marie-Curie, dans le cadre d’un large projet artistique et culturel de l’établissement échirollois.
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Les réseaux sociaux ont activement relayé la création. De nombreux visiteurs sont venus observer et fortement apprécier l’œuvre en cours de réalisation le jour même. Cette première performance sera suivie de beaucoup d’autres car le projet du lycée Marie-Curie — en partenariat avec l’association Le MUR (Modulable Urbain Réactif) et en convention avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes — prévoit qu’une nouvelle œuvre remplace la précédente chaque mois, sans fixer de calendrier limite. Ainsi l’artiste Snek est invité en novembre, puis sera le tour de Juin en décembre. Pour l’instant en 2019, Karl Baudelere est prévu en mars, La Rouille en avril, Groek en mai, Spacejunk en juin, Charlbrats en juillet…

L’occasion d’échanges fructueux

Ce vaste projet avec Le MUR “qui travaille sur l’impermanence de l’art”, précise la proviseure Véronique Ghiglione, prolonge l’action sur l’art urbain des classes de 1re STMG (sciences et technologie du management et de la gestion) et de deux classes de 2GT (seconde générale et technologique). “Au travers différents modes d’expression et au contact d’artistes locaux, nationaux, voire internationaux, nous faisons le lien entre l’histoire des arts et l’ouverture au monde.” Chaque œuvre sera l’occasion d’échanges, de rencontres fructueuses pour les élèves et toute la communauté éducative, une intention et un état d’esprit “qui correspondent bien à l’identité de notre établissement sensible aux arts visuels, l’audiovisuel, le cinéma, le street art”, affirme la proviseure.

Au vu de tous et toutes

Le mur du lycée Marie-Curie s’inscrit dans une lignée : c’est le 25e, dont 23 en France, sous l’égide de l’association Le MUR, née de la rencontre au début des années 2000 des artistes Jean Faucheur et Thomas Louis Jacques Schmitt dit “Thom Thom”, du collectionneur et aujourd’hui président “Bob” Jeudy. Celui-ci a participé au vernissage échirollois : “Tout est parti en 2007 du mur d’Oberkampf dans le XIe arrondissement à Paris. Depuis, 266 artistes se sont succédé sur ce seul support. J’aime voir l’artiste sur place, en plein air, à la vue de tout le monde. L’art éphémère répond à un besoin de générosité, de créativité et de liberté de nos sociétés tournées vers la consommation.”

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Le vernissage de la fresque en présence des personnalités
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Le vernissage de la fresque en présence de la proviseure Véronique Ghiglione, Jacqueline Madrennes, adjointe à l'éducation et la culture, Bob Jeudy, président de Le MUR Oberkampf/Paris, Magali Féret, présidente de Le MUR Grenoble, professeure de lettres et de philosophie, de plusieurs street artistes, dont Hopare.

Selon Magali Féret, présidente de Le MUR Grenoble, professeure de lettres et de philosophie, “l’art a pour vocation de rassembler contre l’individualisme, l’égocentrisme, l’indifférence ou l’intégrisme sous toutes leurs formes”. Aussi le mur du lycée, à droite de l’entrée principale, tend vers cet idéal. Au vu de tous et toutes.
L’établissement échirollois poursuit ainsi sa ruée vers l’art. Jacqueline Madrennes, adjointe à la culture et à l’éducation de la Ville d’Echirolles, s’est dit “impressionnée par l’ambition et le résultat du projet”. Souhaitant que chacun ou chacune “s’approprie cet espace du lycée, qui s’inscrit un peu plus dans le territoire”. Quant à l’artiste Hopare, figure emblématique du street art en France, ardent passeur de “live painting”, qui a graffé un mur à Toulon avant celui à Echirolles, il se prépare à rejoindre la Mauritanie pour d’autres aventures. Libre et citoyen du Monde.

JFL