Hébergement d'urgence : “Échirolles a pris ses responsabilités, que l’État prenne les siennes !”

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Hébergement d'urgence : “Échirolles a pris ses responsabilités, que l’État prenne les siennes !”

Publié le 1 avril 2019
Modifié le 17 janvier 2020
Résumé actualité
Le maire d’Échirolles Renzo Sulli fait part de sa colère à propos des questions liées à l'hébergement d'urgence dans le département de l'Isère et sur sa commune.
Paragraphs

La Ville d'Échirolles a fait le choix depuis plusieurs années de mettre à disposition un équipement – la salle polyvalente Picasso – en direction des « hommes isolés » comme le réclamait la Préfecture, c'est-à-dire l’État. Nous avons, qui plus est, proposé quatre mois d'ouverture depuis le 1er décembre - pour une ouverture effective de la part de la Préfecture au... 22 janvier -, acceptant trois prolongations successives jusqu'à fin mars. Ce 1er avril, lors de la fermeture de cet équipement, en lien avec la fin de la trêve hivernale, nous avons été littéralement mis en accusation par une association militante pour le droit au logement qui se tourne vers des communes comme les nôtres, là où la responsabilité pleine et entière est celle de l'État. Échirolles n' a jamais manqué à son devoir de solidarité. La situation de ce matin m'avait même conduit à proposer une nouvelle semaine d'ouverture supplémentaire, le temps pour l’État de rechercher des solutions plus pérennes. Las, l’État refuse désormais de prendre sa part à ce dispositif en direction du public considéré, de son point de vue, comme n'étant pas vulnérable. En l'absence d'accompagnement par les professionnels associatifs compétents, nous ne pouvons dès lors ouvrir ce lieu. Si nous sommes sensibles à la détresse des personnes sans hébergement, ce qui nous avait conduit à jouer tout nôtre rôle, nous ne pouvons accepter que quelques un-es montrent du doigt des communes qui jouent la carte de la solidarité, en omettant de réserver le même traitement à celles qui s'en dispensent”. Et le maire de conclure : ”je dénonce de longue date le manque de places d'hébergement dans notre agglomération et notre département. Nous n 'avons donc de leçons de solidarité à recevoir de personne  ni n'avons à subir de pressions à la responsabilité, alors que nous n'avons aucune possibilité de loger les personnes concernées”.