Vidéoprotection : un outil de gestion urbaine

Thématique actu

Vidéoprotection : un outil de gestion urbaine

Publié le 15 novembre 2017
Modifié le 15 novembre 2017
Résumé actualité
Le dispositif a dix ans. Il a montré sa pertinence et son efficacité, comme le soulignent régulièrement les autorités de police et le parquet.
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La vidéoprotection contribue à la prévention et la dissuasion de la délinquance de voie publique, à la sécurisation des espaces et bâtiments publics, comme à la régulation de la circulation. Pour Kamel Bouhazama, directeur de la tranquillité publique, “cet outil de gestion urbaine de proximité permet de poser des images sur des événements. C’est un appui éventuel à des interventions des polices municipale et nationale, ou encore de techniciens du service municipal des espaces extérieurs au cours de leurs missions d’entretien”.

Modernisation du système

Au Centre de supervision urbaine (CSU) dans les locaux de la police municipale, six opérateurs visionnent 24 h sur 24 les images qui sont stockées durant quinze jours (la loi prévoit 30 jours au maximum). Dans le cadre de procédures d’enquête, la vidéoprotection “devient un élément de preuve de plus en plus utilisé devant les tribunaux”, précise Kamel Bouhazama. Des images peuvent être extraites et gravées à la demande d’un officier de police judiciaire qui s’en servira. Du 1er juillet à fin septembre, six réquisitions judiciaires ont concerné un vol dans un camion, un carjacking (piraterie routière), une intrusion et un vol au stade nautique, un vol aggravé place Beaumarchais, des violences aggravées (avec arme) avenue du 8 Mai 1945, ainsi que l’enquête suite à l’incendie criminel à la gendarmerie de Grenoble. Cette procédure est très réglementée par la loi et contrôlée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Une soixantaine de caméras sont installées sur la ville. Un plan pluriannuel d’investissement a modernisé le système et prévoit le déploiement d’une quarantaine de caméras supplémentaires sur le secteur Ouest, le centre-ville, aux abords du lycée Marie-Curie et de la clinique des Cèdres. Une étude de faisabilité est en cours pour le quartier des Granges. Une demande de cofinancement auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance sera étudiée en 2018.

JFL