Pascal Sainte Marie, en quête d'innovation

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Pascal Sainte Marie, en quête d'innovation

Publié le 25 octobre 2022
Modifié le 28 octobre 2022
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Des dispositifs sont installés sur des zones avalancheuses, pour des routes plus sécurisées.
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Après avoir travaillé des années dans de grandes entreprises industrielles, Pascal Sainte Marie décide de travailler pour lui, avant de reprendre l’entreprise Myotis en 2017. Lui qui ne connaissait pas le secteur des risques naturels choisit donc de diriger ce spécialiste de la surveillance et sécurisation de sites naturels, d'ouvrages et de chantiers. Les capteurs fabriqués par l’entreprise échirolloise sont installés dans toute la France, à la demande d’entreprises privées ou du secteur public (communautés de communes, directions interdépartementales des routes...). “Le dérèglement climatique actuel engendre une multiplication des mouvements naturels (lave torrentielle, éboulement, avalanche…), il va donc falloir multiplier les points de mesure et les données pour les exploiter et anticiper les phénomènes naturels.

Actuellement, l’entreprise possède environ 120 dispositifs de surveillance, répartis sur environ 40 sites. Les alarmes les plus récurrentes sont celles des dispositifs de surveillance d’avalanches, de coulées de boue et de qualité des eaux (sur les chantiers). En Isère, les alertes peuvent sonner lors de gros orages, notamment à Chantelouve (alerte déclenchée le 1er octobre dernier).

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Environ 120 dispositifs de surveillance sont répartis par Myotis sur environ 40 sites.
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Les salariés de Myotis sont parfois amenés à travailler sur des zones escarpées, comme à l'Aiguille du Midi.
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Sur le terrain, ses employés, recrutés pour la plupart pour leur appétence pour la montagne et leur dextérité sur corde, sont hélitreuillés, et travaillent parfois sur des zones vertigineuses. Car 80 % des capteurs sont installés dans l’arc alpin, notamment en haute montagne, comme à l’Aiguille du Midi ou sur le glacier de Tête Rousse. “On a tous ici une sensibilité écologique, alors on a aussi comme objectif d’innover pour avoir un travail de maintenance a minima, avec des capteurs à très basse consommation qui permettraient d’avoir une autonomie de cinq ans.” Car l’innovation, c’est le fer de lance de l’entreprise, qui possède son propre logiciel de gestion des données et doit sans cesse améliorer ses capteurs pour faire face à la concurrence. En clair, innover pour apporter la meilleure “aide à la décision pour pérenniser nos déplacements et surveiller la nature”, notamment dans nos montagnes, de plus en plus sensibles.