Affiche rouge : une « Semaine » pour mieux comprendre

Thématique actu

Affiche rouge : une « Semaine » pour mieux comprendre

Tag(s)
Tags
Jeunesse
Publié le 10 février 2023
Modifié le 13 février 2023
Résumé actualité
Les lycéen-nes du Conseil de vie locale (CVL) du lycée Marie-Curie ont découvert la semaine dernière deux expositions sur l’engagement des étrangers dans la Résistance. Un travail de mémoire essentiel.
Paragraphs
Image
Image
Des panneaux de l'exposition "Affiche Rouge" au lycée Marie-Curie
Descriptif Image
Les deux expositions, présentées dans le hall du lycée Marie-Curie
Texte

Visiblement, les lycéen-nes du CVL étaient conquis-es au terme de la présentation des deux expositions présentées dans l’établissement par l’Association des anciens combattants et résistants arméniens de l’armée française (AACRAAF) dans le cadre de la 11e Semaine de l’Affiche rouge, qu’elle organise.
La première, L’Affiche rouge, les étrangers dans la Résistance, créée par l’association, décrit l’engagement du groupe de résistants Manouchian, baptisé ainsi du nom de son chef, le journaliste et écrivain d’origine arménienne, Missak Manouchian. La seconde, Votre sang, les étrangers dans la Résistance, était quant à elle prêtée par l’association nationale des anciens combattants.
« C’est intéressant et important, assurait ainsi Ulysse, membre du CVL. Ça nous permet de mieux comprendre l’engagement des forces étrangères dans la Résistance, leur implication dans la Libération de la France. D’autant que nous ne faisons que le survoler dans le programme. Ça nous permet d’avoir un focus sur cette période ». Deux expositions, et un échange, qui ont permis aux jeunes de s’ouvrir et d’en apprendre plus.

La richesse des témoignages

De quoi ravir leurs interlocuteurs. Le président et le vice-président de l’AACRAAF, Daniel Marandjian, et Jean-Forestier, ont ainsi souligné « l’importance de montrer aux jeunes générations la place et le des combattants et résistants « étrangers » dans la Libération de la France ». Une place, et un rôle, que l’historien Claude Collin, régulièrement présent aux côtés de l’association lors de cette Semaine de commémoration, a rappelé en indiquant notamment que « plus de la moitié de la deuxième division blindée du générale Leclerc était composée de combattants étrangers ou africains ».
Une trace, un héritage que l’on retrouve aussi aujourd’hui, comme l’a mentionné l’adjointe à l’éducation et au travail de mémoire, Jacqueline Madrennes, rapportant «l’anecdote» de la rencontre entre Missak Manouchian et le jeune résistant Julien Laupêtre à la prison de la Santé qui allait lui donner l’idée de créer le Secours populaire.

« Il faut que tu fasses quelque chose de ta vie et que tu rendes la société moins injuste » lui avait alors glissé le résistant arménien. Un message entendu, qui, aujourd’hui encore, semble faire écho auprès des plus jeunes.

Image
Image
Les lycéen-nes lors de la présentation des expositions, en présence de Jacqueline Madrennes, du président et du vice-président de l’AACRAAF
Descriptif Image
Un échange avec les jeunes sur la portée historique et la mémoire essentielle de la Résistance.

La suite de la Semaine

Les deux expositions seront présentées aux élèves du collège Jean-Vilar du lundi 3 février au vendredi 3 mars.


La traditionnelle commémoration solennelle de l’exécution du groupe Manouchian au Mont-Valérien aura lieu le dimanche 19 février, à 11h, place de la Libération.
A noter que l’Association et la Ville, qui a émis un vœu en ce sens, souhaitent voir entrer Missak Manouchian et les membres de son groupe au Panthéon, en reconnaissance de l’engagement des Résistants étrangers dans la lutte contre le nazisme et la barbarie. Souhait qui pourrait trouver un écho favorable dans les années à venir, veulent croire les membres de l’association.