Vœux : une ville "porteuse" de projet

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Vœux : une ville "porteuse" de projet

Publié le 10 janvier 2017
Modifié le 13 décembre 2017
Résumé actualité
Lors de ses vœux à la population, la maire a tracé "une vision, un cadre", assumant responsabilités et orientations. Pour "aller de l'avant, ensemble !".
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Sans nier les effets d'un "climat anxiogène" sur l'état d'esprit des Françaises et des Français, le maire entendait parler du fond qui anime les politiques publiques de la ville, partager une philosophie et des convictions. Il a affirmé une "gestion profondément humaine", la volonté de "construire une ville du 21e siècle, moderne, aérée mais aménagée, accessible à toutes et à tous", qui entretient son patrimoine... Une ville attachée "au lien social et au vivre ensemble, aux valeurs essentielles de la République, la laïcité, la démocratie, la solidarité, l'éducation populaire".

Ce credo offensif, résolument tourné vers l'avenir, a décliné "les priorités de la petite enfance, de la jeunesse et des retraité-es", au travers de projets ou d'actions tels, par exemple, la construction du multiaccueil de 40 places dans le cadre du renouvellement urbain du Village Sud, l'impulsion donnée à la reconstruction de la Maison des anciens pour 2018, les programmes de logements intergénérationnels avec les bailleurs sociaux et les promoteurs privés, ou encore tous les dispositifs favorisant l'insertion et l'emploi, la place des jeunes dans la cité.

Un haut niveau de services publics

"Une ville qui n'avance pas s'installe tranquillement dans l'immobilisme", a insisté le maire. C'est pourquoi Echirolles se doit d'être "une ville innovante, à haut niveau de services publics, qui se préoccupe des besoins des habitant-es, va de l'avant dans un développement durable et la transition énergétique, une ville ancrée dans le territoire de la métropole grenobloise". Gérer, c'est avoir "une vision, un cadre... sans démagogie ni réflexes dogmatiques".
Développant le principe de proximité, "d'une ville de courtes distances", Renzo Sulli a souligné des dynamiques qui démontrent un développement multifonctionnel au service de la collectivité : l'équilibre entre logement social et accession à la propriété, y compris aidée, "qui contribue à rétablir le parcours résidentiel" ; les commerces aux rez-de-chaussée de programmes immobiliers, l'activité de grands pôles comme Grand'place ou Comboire ; l'ouverture du centre de santé dans les anciens locaux de Pôle emploi rue Manouchian, l'agrandissement du centre mutualiste à la Luire ou de SOS Médecins au centre-ville, le transfert de la gériatrie à l'hôpital Sud.

Echirolles dans la Métropole

De même le maire s'est fait le partisan des liens entre une Métropole, "qui n'éloigne pas nos concitoyennes et concitoyens des décisions", et Echirolles, dans une réciprocité de projets et d'intérêts généraux. A l'image de la centralité Sud (Echirolles, Grenoble, Eybens) et, de manière plus détaillée, du pôle gare, de l'évolution des sites d'Atos-Bull -- "plus de 2 000 emplois supplémentaires à terme" -- et d'Artelia -- "30 000 à 40 000 m2 d'espaces économiques avec du logement" --, de la reconfiguration de l'échangeur du Rondeau... Sans omettre le renouvellement urbain des Villeneuves d'Echirolles (Essarts-Surieux) et Grenoble, dont un pré-dossier sera déposé auprès de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) fin février-début mars.

Efforts budgétaires

Renzo Sulli a ensuite contenu ses propos aux efforts en matière de sécurité et de tranquillité publique, "alors que c'est une responsabilité majeure de l'Etat" : création de la brigade de nuit, ouverture d'un Numéro vert, extension de la vidéoprotection et du Centre de supervision urbain dans des locaux plus spacieux... "La police municipale représente aujourd'hui une trentaine de personnes. Nous sommes mobilisés en termes de prévention, de dissuasion, de répression, en lien avec la préfecture et la police nationale, au sein entre autres du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance", a remarqué le maire.
Et de citer les enjeux financiers et budgétaires : "La fiscalité locale ne progressera plus jusqu'en 2020, après des augmentations de 5 % en 2015 et 3,5 % en 2016 qui n'ont pas compensé la diminution violente des dotations d'Etat." Aussi les efforts de gestion -- "nous avons désendetté la ville de plus de 18 millions d'euros ces dernières années" -- ainsi que le redéploiement de services et de programmes d'investissements "ne touchent pas aux grands équilibres, à l'essentiel des politiques publiques".

Participation citoyenne

Le maire a aussi vanté les vertus de la participation des citoyen-nes. "Tous projets doivent être connus, transparents, discutés." Après la mise en œuvre de l'atelier urbain à l'échelle de la commune, "nous allons adopter une nouvelle charte de la participation débattue en comités de quartiers... Nous savons où nous allons, nous faisons Echirolles ensemble, avec vous !".
Ultimes orientations, "une ville qui bouillonne", inaugure le Centre permanent du graphisme, redéfinit "un pôle muséal" en regroupant les musées de la Viscose et Géo-Charles autour de la création, de l'art et de l'industrie. Une "ville festive" aux accents de la manifestation Tempo Libre, dont la première édition a été un succès et "qui aura lieu chaque année au mois de mai".
La solennité pouvait alors céder la place à la légèreté, à la convivialité du buffet clôturant ces vœux à la population et aux personnalités.

JFL