Un film qui marque

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Un film qui marque

Publié le 29 novembre 2017
Modifié le 29 novembre 2017
Résumé actualité
Ateliers et animations ont parcouru le Festival des solidarités à Echirolles. La diffusion du film documentaire “L’homme qui répare les femmes”, suivie d’un temps d’échanges, avait de quoi laisser pantois.
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Le documentaire raconte la situation à l’est du Congo, dans la région du Panzi, aux frontières du Rwanda et du Burundi. Une zone où les femmes, les enfants, les bébés sont violés. Mais le film de Thierry Michel, dévoile aussi l’action du Dr Mukwege, gynécologue, qui opère les victimes, les reconstruit physiquement, moralement, lutte pour que les choses changent, pour que la population puisse vivre en paix. Le film enchaîne les scènes d’une rare force, et a laissé l’assistance bouche bée lorsqu’il a été question d’en discuter avec le Dr André Benbassa, président de l’ONG Action santé femmes, invité pour l’occasion.

“Comment ne pas suivre un homme comme ça”, lance une des participantes. “Comment peut-on faire ça ?”, s’interroge un autre. “Le viol est un acte de guerre !”, répond l’invité, avant d’apporter un éclairage sur la situation actuelle. “Le Dr Mukwege veut que les choses changent. Il a compris qu’il faut prendre le pouvoir. Il est aujourd’hui mal vu du pouvoir central et ne bénéficie plus de la protection des Nations Unies, faute de moyens.” Une situation alarmante.

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Dr André Benassa
Texte

Témoin

Dr André Benbassa

Ce gynécologue, ancien directeur de la maternité de la clinique Belledonne se dit être un humaniste “sur le tard”. Pour autant, il ne le fait pas à moitié ! Après s’être investi pour Gynécologie sans frontières, il devient président de l’ONG Action santé femmes, qui mène des actions dans de nombreux pays comme le Tchad, Haïti, le Gabon, le Cambodge… Le Dr Benbassa intervient sur des initiatives de dépistage du cancer du col de l’utérus à Madagascar. Il est également un témoin de la situation au Congo. L’ONG a une mission d’appui à la maternité du Dr Mukwege, notamment en termes de formation du personnel. “Notre mission était de leur donner plus de protocole, plus d’hygiène. Nous menions l’action depuis trois ans, mais aujourd’hui, rien ne va plus. Nous n’avons plus l’autorisation du pouvoir central pour effectuer notre mission à Panzi.”