Securité et effectifs policier : la réponse de l'état

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Securité et effectifs policier : la réponse de l'état

Publié le 25 janvier 2017
Modifié le 19 mars 2017
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Dans un courrier du 20 septembre au ministre de l’Intérieur de l'époque Bernard Cazeneuve, le maire d'Echirolles Renzo Sulli relançait sa “revendication, de longue date, d'un véritable commissariat de plein exercice implanté à Echirolles pour la division Sud”. Dans sa réponse, le 6 octobre 2016, le chef du cabinet du ministre indiquait “avoir été chargé par celui-ci de saisir le directeur général de la police nationale” pour “un examen des moyens en personnels dont disposent les services de police concernés et un point précis sur les faits de délinquance au sein de cette ville”.
Récent ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux apporte donc — via son cabinet — les éléments de réponse suivants. “Il ressort qu'au 30 septembre 2016, la circonscription de sécurité publique (CSP) de Grenoble, dont dépend votre commune, comptait 606 policiers et adjoints de sécurité (ADS) dont 449 agents du corps d'encadrement et d'application (CEA)”, rappelle-t-il, “notant un gain de 21 policiers et ADS comparé à fin 2015”, en précisant que 500 postes de policiers et gendarmes supplémentaires seraient créés chaque année sur tout le territoire français. Ainsi, 14 policiers seront notamment affectés dans le département d'ici fin mars 2017, indique le ministère, qui recense “30 policiers ayant pris leur fonction entre avril et septembre 2016”.

Une stratégie globale de sécurité
pour l'agglomération

“La création d'un commissariat de plein exercice sur Echirolles” n’apparaît pas “comme une solution adaptée”, selon le ministre. Et la cheffe de cabinet du ministre précise que “la stratégie globale de sécurité pour l'agglomération grenobloise repose plutôt sur une présence des forces de l'ordre sur le territoire et, parallèlement, sur des partenariats étroits noués par l'ensemble des acteurs locaux, élus, bailleurs et du tissu associatif”. Il est également rappelé que “l'activité déjà déployée par les policiers a permis d'enregistrer dans la CSP de Grenoble, lors des neuf premiers mois de 2016, par rapport à la même période de 2015, un recul des atteintes aux biens (-9,7 %), des vols à main armée (-31,2 %), des cambriolages (-13 %), des vols avec violence (-12,5 %), des vols d'automobiles (-7,5 %) ainsi que des vols à la roulotte et d'accessoires (-21,8 %)”. Une tendance à la baisse que l'on retrouve sur Echirolles pour les “violences crapuleuses (-26 %) ou les vols de véhicules (-18,3 %)” notamment.
Le ministère rappelle aussi l'action de l'antenne de police judiciaire de Grenoble “menée dans votre commune et au sein de la zone de sécurité prioritaire”, concluant sur la volonté de “garantir une capacité opérationnelle des forces de police adaptée aux légitimes exigences de nos concitoyens en matière de sécurité”.

Evolution du bureau de police d'Echirolles :
la réponse du préfet au maire

Dans un récent courrier adressé au préfet Lionel Beffre, le maire d'Echirolles avait également fait part de ses inquiétudes quant à la réorganisation annoncée des effectifs du bureau de police d'Echirolles, et ce alors que la Ville ne cesse de réclamer davantage de moyens humains. La réorganisation de la circonscription de sécurité publique de Grenoble autour de trois missions principales — “l'intervention et l'assistance sur voie publique, l'investigation et le renseignement” — et le redéploiement qui en découle ont pour impact, selon le préfet, que les fonctionnaires du Groupe de Voie publique Sud prendront désormais leur service à l'hôtel de police de Grenoble, assurant toutefois que le nombre de fonctionnaires reste inchangé. “L'ensemble des fonctionnaires de cette unité seront compétents (…), y compris sur le territoire d'Echirolles”, précise le préfet. Qui indique que “la Ville d'Echirolles affiche pour 2016 des données statistiques permettant de constater une baisse significative des faits de délinquance” et que “la nouvelle organisation des services doit permettre de poursuivre ces tendances en 2017”. “La lutte contre la délinquance repose nécessairement sur un partenariat étroit entre l'Etat et les collectivités locales que vous avez su développer, ce dont je me félicite”, note Lionel Beffre, dans sa réponse.
En réaction à ces deux réponses, le maire d'Echirolles note que des “précisions et clarifications — bienvenues — lui sont apportées”. Il souligne que “c'est bien grâce à un renfort des effectifs et à leur présence quotidienne que l'on obtient des résultats durables”. Renzo Sulli espère que “ces mesures contribueront à un maillage plus fin et plus efficace du territoire d'Echirolles et de l'agglomération, confortant la tendance à la diminution des faits de délinquance”.