L’affiche trace l’Histoire au Centre du graphisme

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L’affiche trace l’Histoire au Centre du graphisme

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Centre du graphisme
Publié le 23 mai 2018
Modifié le 23 mai 2018
Résumé actualité
“1918, l’affiche sur les chemins de l’Histoire”, la nouvelle exposition du Centre du graphisme invite à une réflexion sur le rôle des arts visuels — particulièrement l’affiche — dans le monde à cette période. Après l’inauguration dans le cadre de la Nuit européenne des musées et de Musées en fête, place au animations jusqu’au vendredi 28 septembre.
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La Grande Guerre fut aussi une “culture de guerre”, comme l’a rappelé le maire Renzo Sulli : “Une véritable bataille médiatique hors norme est lancée pour convaincre l’opinion publique.” Et de citer les supports de la propagande, d’une “révolution graphique” qui s’empare des cartes postales, des étiquettes de vin ou de champagne, des boîtes de chocolats, des jeux d’enfants tels ceux de l’oie. L’obsession “à dénoncer les cruels Allemands” et la défense de la patrie s’étendront, ajoute le maire, “aux tranchées, avec y compris la langue internationale l’espéranto pour mieux bourrer le crâne des poilus sur le bien fondé de la guerre, et à l’école où sont dispensés des cours d’histoire orientés comprenant un code moral d’embrigadement, des leçons de morale et de patriotisme…”.
Dans ce début du XXe siècle, les affiches jouèrent évidemment un rôle déterminant en empruntant, tout en les transformant progressivement, les mécanismes et les codes à l’œuvre de la réclame (la publicité de l’époque). Un slogan, une image forte…

Une grande variété

C’est ce que l’exposition nous montre dans une diversité d’approches, “sans esprit de commémoration”, précise Diego Zaccaria, directeur artistique du Centre du graphisme et commissaire de l’exposition. Une première salle revisite la “culture de guerre” où dominent des campagnes de souscription à l'emprunt, des appels à rejoindre l'armée ou à soutenir le front, la Journée du poilu ou celle de l'Armée d'Afrique et des troupes coloniales, tout particulièrement l'affiche du soldat d'Achille Mauzan.
Une deuxième salle aborde “la mémoire du cinéma, des films qui écrivent un manifeste pacifiste contre le désastre humain”. La troisième salle développe plusieurs thématiques : “Les femmes dans la guerre”, “La propagande par l'art”, “L'entrée en guerre des Etats-Unis”, “Les bolchéviques russes au pouvoir”, “Une paix fragile”.
Au fil du parcours, des esthétiques s’opposent, les registres changent, on refait l’Histoire, déréalise la guerre, mobilise l’émotion lorsque le patriotisme ne suffit plus, puise dans l’iconographie mythologique, la symbolique républicaine ou religieuse (voir le doigt pointé, ce geste de bénédiction qui devient alors une injonction), jusqu’aux comics strips… L’exposition révèle une “période matrice où germent des choses. L’affiche et les arts témoignent des chemins que l’Histoire emprunte”, dit Diego Zaccaria. Cette exposition, que complètent des dessins, bois gravés, extraits de la presse illustrée, cartes postales, objets divers, “s’inscrit bien dans nos missions d’éducation d’un regard critique, c’est-à-dire averti”, commente Chantal Cornier, la présidente du Centre du graphisme.

Pause lecture

En accompagnement, on peut découvrir dans la troisième salle “1918, Histoires de femmes”, jusqu’au samedi 26 mai, les affiches réalisées par des jeunes filles de l’équipe de futsal de l’association Vie et partage, le fruit d’un atelier à l’occasion d’un stage culturel… Suivra “Regards croisés, Histoire partagée”, du lundi 4 au vendredi 22 juin, des élèves d’écoles élémentaires de Paul-Vaillant-Couturier, Marcel-David, Jean-Jaurès, et d’une classe de 3e du collège Pablo-Picasso s’interrogent sur ce qu’est une culture de paix, un projet du réseau d’éducation prioritaire Ouest et de la Maison des écrits, avec leurs partenaires.
N’hésitez pas également à faire une pause lecture grâce à la sélection de livres proposée par le réseau des bibliothèques d’Echirolles.

JFL

Le programme des animations

A l'occasion de Tempo Libre
Atelier “graphistes en herbe”, venez célébrer la paix en créant votre carte postale à l'aide tampons encreurs !
Samedi 26 mai, de 14 h à 18 h, place des Cinq Fontaines.

Apérographiques
Visite commentée de l'exposition ponctuée de pauses musicales, en partenariat avec le conservatoire de musique Jean-Wiéner.
Dimanches 1er juin, 6 juillet, 7 septembre, à 19 h.

Dimanches en famille
Visite commentée de l'exposition suivie d'un atelier de pratique artistique.
Dimanches 17 juin, 22 juillet, 16 septembre, de 15 h à 17 h.

Journées européennes du patrimoine
Programme à venir.
Samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 14 h à 18 h.

Séances cinéma
Projection de films en lien avec la Première Guerre mondiale.
Programme à venir.
En septembre.